Déchets
pharmaceutiques
Que représentent 1800 tonnes,
direz-vous, face à 3 millions de
tonnes de déchets urbains
éliminés chaque
année? "Forum Déchets" a
pourtant décidé de
s'intéresser à ces
déchets très particuliers
que sont les médicaments non
utilisés (MNU).
Chacun comprend bien que les substances
actives de ces produits sont susceptibles
de perturber la vie de certaines
espèces (en particulier de la faune
aquatique). Il est donc important de
collecter ces substances
séparément. Malheureusement,
le taux de récupération des
MNU est probablement inférieur
à 50%. Un effort tout particulier
d'information et de sensibilisation doit
donc être fourni.
Les cantons garantissent pourtant le
ramassage gratuit de ces déchets
spéciaux ménagers
(déchetteries communales,
journées de collecte,
réseaux de pharmacies).
Contrairement à ce qui se passe
pour les produits phytosanitaires, les
piles ou les appareils électriques,
il n'existe pas d'obligation de reprise
pour les médicaments
périmés ou non
utilisés.
Souhaitons que l'Ordonnance
fédérale sur les mouvements
de déchets (OMD), actuellement en
consultation, élargira cette
obligation aux MNU, en application du
principe pollueur-payeur. Rendu
responsable de leur élimination, le
pharmacien (et le fabricant) vont
vraisemblablement privilégier le
réemploi dans le cadre des
programmes d'aide humanitaire.
L'expérience montrant que
près de 30% des médicaments
vendus ne sont pas utilisés, on
peut même espérer que, dans
un souci de prévention, les doses
proposées seront mieux
adaptées aux besoins.
François Marthaler, BIRD
BIRD-RDS
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