Les
déchets de routes: tout un univers
...
Le traitement correct des
déchets contaminés constitue
un enjeu écologique important de
l'entretien des routes. En effet, les
balayures, les boues de décanteurs
et la végétation peuvent
contenir des teneurs élevées
en métaux lourds et en
hydrocarbures. Afin de favoriser
l'application correcte et pragmatique du
droit, l'OFEV a édité une
recommandation sur ce sujet, suivie dans
certains cantons par une directive. On
peut mesurer l'effort de sensibilisation
qu'il reste à faire en parcourant
la liste des pratiques interdites:
mélanger les balayures avec du
remblai, déposer les balayures dans
d'anciennes décharges communales,
déverser les eaux de balayeuses
dans les réseaux d'eaux pluviales,
Ce qui frappe aussi, c'est la longueur
du réseau routier à charge
des communes, trois fois plus
élevée que pour les routes
cantonales et nationales. L'extension des
zones construites devrait contribuer
à creuser l'écart. Les
coûts d'entretien, en moyenne 23
francs par an et par mètre de
route, devraient inciter les communes
à agir à la source
(densité des zones constructibles,
participation des
propriétaires).
Les déchets de routes
constituent un univers en soi: une grande
variété de déchets,
des problèmes de contamination dus
au trafic routier, une tâche
répartie entre cantons et communes,
des objectifs complexes (protection des
eaux de surface, gestion des
déchets spéciaux,
propreté des espaces publics,
). Nous espérons que ce
dossier permettra de mieux faire
connaître le travail important
effectué dans ce domaine par les
collectivités publiques.
Sébastien Piguet
Bird, Prilly
Comité romand de
Pusch
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