En Suisse, en 2015, le parc de véhicules atteignait 5,5 millions d’unités. C’est autant
que le nombre de pneus usagés produits
chaque année. Alors que le bilan environnemental
du rechapage est bien plus favorable
(5 kg de matière contre 60 à 70 kg pour
un pneu neuf de camion), l’utilisation de
pneus rechapés est devenue anecdotique
pour les véhicules de tourisme. Même l’activité
de rechapage des pneus pour poids
lourds est aujourd'hui menacée. Quant à la
valorisation matière, elle reste difficile, car
les produits obtenus sont trop hétérogènes
ou trop chers par rapport aux matières
premières. Suite logique: les pneus usagés
finissent souvent comme combustible de
substitution aux énergies fossiles dans les
cimenteries.
Est-il possible de faire mieux? Le mois
passé, l’Etat français s’est engagé auprès de
la filière du rechapage pour lutter contre la
distorsion de concurrence et promouvoir
l’emploi de pneus rechapés dans certaines
flottes publiques. L’exemplarité de l’Etat est
un axe important dans la mise en oeuvre
de mesures favorables à l’environnement.Dans la gestion des flottes de véhicules,
les pneumatiques constituent de loin la
plus grande part de déchets générés. Sans
aucun doute, ce sujet mérite l'attention des
collectivités et des entreprises soucieuses
de réaliser des achats responsables.
Ce numéro de Forum Déchets traite également
de formations ou de projets de
sensibilisation dans des domaines aussi
variés que la gestion de déchets urbains, la
construction durable, l’approvisionnement
en énergie solaire et la promotion de la
biodiversité. Bonne lecture!
Sébastien Piguet
leBird, Prilly
tél 021 624 64 94, info@forumdéchets.ch.
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