Les progrès techniques permettront-ils réellement de conserver
une part significative du niveau de
vie actuel quand l’inévitable et
proche disparition des énergies fossiles se fera plus sensible? Ces
avancées sont certes incontestables, mais elles ont leurs limites.
Ainsi le pays le mieux armé n’arrive-t-il pas à endiguer l’actuelle marée
noire dans le golfe du Mexique ...
Du pétrole sans lequel nous ne
pouvons plus imaginer vivre que ce
soit pour se chauffer, s’alimenter
(agriculture, transport, emballage),
se soigner ou s'habiller. Sans oublier les déplacements presque gratuits. Les constructeurs disposent de nombreux projets de véhicules sans essence. Mais ces technologies nécessitent des matériaux dont les réserves sont encore moins importantes que celles du pétrole. Et le recyclage? Pas si simple. Les gisements sont difficiles à regrouper et les modes de traitement manquent souvent de spécificités. Prenons l’exemple des catalyseurs dont le procédé actuel permet de récupérer les platinoïdes, mais au détriment des terres rares.
Une fois les prix des ressources en nette et durable hausse, la réparation aura certainement le vent en poupe. Mais faudra-t-il encore avoir des produits conçus en conséquence, disposer des pièces de rechange, et du savoir-faire. Malheureusement certains métiers de la réparation ou du recyclage n’existent pas en Suisse ou restent trop limités (CFC de recycleurs). Au moment où les cantons se démènent pour trouver de nouvelles places d’apprentissage, il y aurait ici des pistes à étudier.