Comment
rendre certains impacts plus
perceptibles?
Il y a les impacts sur l'environnement
que l'on peut observer ici et maintenant.
Mais il y a aussi ceux qui ne se
remarquent pas parce qu'ils sont
invisibles, inodores, silencieux ou parce
qu'ils ont lieu ailleurs, voire hier ou
demain. Alors, comment rendre ces impacts
perceptibles? Cette question n'est pas
nouvelle mais elle devient prioritaire
aujourd'hui. Pour deux raisons: les
pollutions les plus manifestes ont
été éradiquées
et les échanges économiques
se passent de plus en plus à
l'échelle planétaire.
L'écobilan, ou analyse de cycle
de vie (ACV), né peu après
le premier choc pétrolier, est en
perpétuelle évolution.
Notamment sous l'impulsion de l'Office
fédéral de l'environnement
qui utilise les ACV pour orienter sa
politique.
Quelles sont actuellement les
possibilités d'application dans le
domaine des déchets? Si bon nombre
d'études existent
déjà (gobelets,
filières de traitement des boues
d'épuration, papier, collecte des
déchets urbains, etc.),
l'utilisation des ACV par une
collectivité locale ou une PME
n'est pas encore répandue pour des
raisons de coûts, de difficile
extrapolation des résultats,
d'absence d'inventaire, de manque de
logiciels de calcul simplifié,
Des alternatives existent cependant.
Ainsi l'Office fédéral du
développement territorial vient de
publier un guide sur l'évaluation
de la durabilité des projets qui
peut s'avérer très utile
pour les collectivités publiques
locales (ici).
De plus, au-delà des
difficultés d'application pratique,
l'approche «cycle de vie» nous a
appris à considérer les
impacts cachés de nos choix de
société. C'est
déjà un grand
progrès.
Sébastien Piguet
Bird, Prilly
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