La
chaleur: un déchet qui n'est pas
anodin!
Croissance économique et
production de déchets sont-elles
vraiment indissociables? C'est du moins ce
qui semble ressortir des statistiques des
dernières décennies en
Suisse...
Cependant, nous ne vivons pas dans un
monde virtuel dont rien ne peut
arrêter la croissance des flux. Et
si rien ne se crée, rien ne se
perd, il n'en reste pas moins que
l'énergie utilisée se
transforme irrémédiablement
en énergie inutilisable. Ainsi la
chaleur est au premier rang des
déchets produits dont
l'augmentation devient insupportable pour
notre planète.
A l'emploi, les ampoules
économiques en produisent peu, et
malgré la présence de
mercure, l'étude de leur cycle de
vie confirme leur bilan favorable. Surtout
si les taux de récupération
et de recyclage sont élevés.
La filière mise en place par la
fondation SLRS augmentera rapidement le
taux de récupération. Mais,
tout comme dans d'autres dispositifs de
responsabilité élargie du
producteur (appareils électriques
et électroniques, piles, ...),
aucune incitation économique ne
responsabilise individuellement les
producteurs sur l'impact global de leurs
produits.
Les pouvoirs publics ne doivent ainsi
pas se contenter d'approuver ces
filières. Dans sa nouvelle
politique des déchets (voir page 6
de ce numéro), l'OFEV veut
privilégier l'étude des
cycles de vie et des impact globaux. Il
est dès lors difficile d'imaginer
que la prévention, en particulier
l'augmentation de la durée de vie
des produits, ne devienne pas
prioritaire.
Anne-Claude Imhoff
BIRD,
Prilly
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