Le déchet encombrant est surtout caractérisé par sa taille importante. Ensuite, les définitions divergent selon les acteurs concernés.
De nombreux citoyens incluront dans les encombrants: le mobilier (vieux canapés, matelas, tables, chaises), les appareils électroménagers ou électroniques (frigos, cuisinières, téléviseurs) et toutes sortes d'objets tels que skis, pneus, vieilles batteries, rouleaux de moquette...
Pour les professionnels de la collecte et du traitement, les encombrants seront des objets
combustibles non recyclables que n'entrent pas dans un sac d'ordures ménagères, c'est-à-dire tout déchet à broyer qui ne peut faire l'objet d'une valorisation plus intéressante que l'incinération.
Les collectes en porte-à-porte se raréfiant, les définitions s'uniformisent grâce à la signalétique des déchèteries, mais bon nombre d'usagers attendent encore des solutions simples pour se débarrasser tout de suite et sans frais des objets qui occupent inutilement de la place. Les élus, soucieux des dépenses publiques, ont la tâche difficile de leur expliquer que le confort de l'usager est certes important, mais que d'autres aspects ne peuvent être négligés.
En sus des questions économiques, on peut citer les conditions de travail (ce que le citoyen ne veut pas porter doit-il l'être par l'employé communal?), la sécurité (faut-il tolérer des déchets non conformes?) ou encore la solidarité (faciliter la reprise communale ne limite-t-il pas les possibilités de réutilisation?).
Et, en dernier recours, peut-être faut-il rappeler aux usagers qu'un déchet est la conséquence d'un achat...
Anne-Claude Imhoff
Bird, Prilly et Genève
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