Nº 36 du mois de mars 2001

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

Déchets dans les locatifs

EDITORIAL

La bataille contre les déchets n'est jamais gagnée. Les mesures pour les éviter sont très difficiles à mettre en oeuvre. Et des difficultés techniques, financières et psychologiques limitent le tri et le recyclage.

Alors que le temps des "dévaloirs" et de la poubelle unique n'est pas si lointain, la collecte sélective des déchets dans les immeubles locatifs &endash; les Français parlent d'habitat vertical &endash; pose des problèmes de place dans les appartements et dans les communs.

Des solutions existent pourtant. Tout d'abord les concierges doivent être acquis à la cause, formés et payés pour leur tâche de sensibilisation et de surveillance. Ensuite, les immeubles et les cuisines doivent être adaptés au fil des ans et au gré des transformations pour permettre un tri plus poussé. Enfin, les communes peuvent soit augmenter les fréquences de collecte soit abandonner le ramassage au porte-à-porte au profit de mini-déchetteries de quartier. Car il est illusoire de financer une collecte spécifique pour chaque nouveau matériau recyclable.

Il semble que les citoyens soient disposés à trier plus. Toutes les enquêtes le montrent: le tri des déchets figure au premier rang des actions perçues comme favorables pour l'environnement. Mais les citoyens sont parfois un peu découragés face à la variété des organisations, des consignes, des logos et des symboles qu'ils rencontrent ici et là. Tri du verre par couleurs? Les bouteilles d'huile en PET avec les autres? Les déchets cuits avec les déchets crus? L'aluminium avec le fer blanc? Il faudrait que le message du tri soit maintenant traduit en espéranto et que le geste du recyclage entre dans les habitudes machinales.

 

Anne-Claude Imhoff

BIRD, Prilly

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