Il va de soi que l'élimination des restes
de peinture et des déchets constitue un
élément important dans la gestion des
questions environnementales. Sans doute, la
réutilisation des restes de peinture est la
meilleure manière d'éviter qu'ils
deviennent déchets. Toutefois, dans la pratique la
bonne volonté se heurte à de nombreuses
difficultés. Très souvent, les restes de
peintures sont des mélanges dont les compositions
ne sont pas toujours connues. Dans ce cas, l'unique
solution est l'élimination par incinération
dans des installations appropriées, ceci
permettant au moins une valorisation
énergétique.
Lorsque les utilisateurs professionnels de peinture
disposent de restes homogènes de peinture qu'ils
ne peuvent pas réutiliser directement, l'USVP
propose de se mettre en contact avec le fabricant afin
d'examiner la possibilité de reconditionnement.
Plusieurs fabricants offrent ce service pourvu qu'il soit
techniquement, écologiquement et
économiquement réalisable.
Les restes de peinture provenant des utilisateurs
privés sont souvent des petites quantités
hétérogènes, raisons pour lesquelles
un reconditionnement est difficile. De plus, une partie
importante de ces produits est importée et
commercialisée par des gros distributeurs (grandes
surfaces, etc.), impliquant une difficulté
d'intervention de la part des fabricants suisses dans la
valorisation des excédents de ces produits. Il
serait donc souhaitable que ces distributeurs
étudient une mise à disposition de leurs
infrastructures pour développer un concept de
valorisation.
D'un autre point de vue, la recherche de solutions
communales ou régionales pour le réemploi
de restes de peinture est encouragée par l'Union
suisse des fabricants de vernis et peintures. Elle est
disposée à coopérer dans
l'information et la sensibilisation, notamment de ses
clients et de leurs organisations professionnelles.
Dans des cas concrets, l'USVP reste ouverte à
une collaboration plus approfondie.
En 1994, l'USVP a introduit en Suisse
alémanique une filière de reprise et de
recyclage des bidons de vernis, peintures et
crépis. La plupart des firmes membres de l'USVP
reprennent les bidons jusqu'à 30 kg (ou litres) de
contenance, y compris ceux de leurs concurrents, à
condition qu'ils soient affiliés à l'USVP.
Une "taxe" de reprise modeste est perçue. Le
système fonctionne mais il est peu
sollicité. Un tel projet a été
lancé en Suisse romande il y a quelques
années, mais il est toujours en butte à des
difficultés d'entente entre l'USVP et la
Fédération romande des maîtres
plâtriers-peintres.
Félix Mutter
USVP (Union suisse des fabricants de vernis et
peintures)