Nº 34 de novembre 2000
Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion
des déchets
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La Fédération romande des maîtres plâtriers-peintres (FRMPP) entretient de très bons contacts avec l'Union suisse des fabricants de vernis et peintures (USVP) avec laquelle la problématique de la gestion et du traitement des déchets de peinture a souvent été abordée. Il est en effet essentiel pour l'image de marque du métier de peintre en bâtiment de tout entreprendre afin de trouver des solutions rationnelles économiquement et du point de vue environnemental en matière de gestion des déchets. Les entreprises sont légalement tenues de s'organiser afin que leurs déchets de peinture puissent suivre une filière de traitement et d'élimination adéquate. Actuellement, la seule option consiste à récupérer les restes de peinture aux solvants, de les mettre dans les emballages-récipients et de les acheminer vers les installations de traitement autorisées. Les frais y relatifs peuvent, suivant les cas, être plus importants que le prix du produit de base. Certaines entreprises sont équipées en atelier d'installations d'épuration d'eau servant au nettoyage des produits aqueux ainsi que des enduits rustics.
Il est important de signaler que malheureusement une grande partie des peintures vendues en grande surface et appliquées par les particuliers ne sont que très rarement acheminées vers des centres d'incinération. Cette situation est d'autant plus regrettable au vu du chiffre d'affaires très important réalisé par les grandes surfaces dans la vente de ces produits. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la part du marché en matière de vente de peinture n'est pas majoritairement représentée par les entreprises mais bel et bien par les particuliers qui exécutent des travaux de rénovation chez eux et souvent sans se soucier le moins du monde de l'aspect du traitement des déchets de peinture. Ceux-ci finissent très souvent dans les circuits d'eaux claires, ce qui engendre des conséquences écologiques désastreuses.
La FRMPP est tout à fait d'accord avec la création de lieux d'échange ou de filières de récupération en vue d'un réemploi ou d'un recyclage visant à fabriquer des peintures de seconde qualité. Contrairement à l'incinération, cette solution permet de garantir la réutilisation des déchets, ce qui semble écologiquement souhaitable. Ce genre de pratique est connue aux Etats-Unis et au Canada si bien que la FRMPP et l'USVP devraient certainement en débattre afin de bien évaluer sa pertinence. Pour la FRMPP et ses membres, quelle que soit la solution retenue il est très important que non seulement les entreprises mais également les particuliers participent à l'effort de gestion des déchets de peinture. Il en est de même en ce qui concerne les emballages en plastique ou en fer blanc.
Afin que tout le monde contribue à une saine gestion en la matière, il conviendrait peut-être de prévoir une taxe sur le prix de vente des produits suisses et importés permettant aux fournisseurs d'accepter en retour les déchets émanant de l'activité des applicateurs et de les traiter. Enfin, il y a également lieu de noter que les fabricants de peinture offrent de plus en plus de produits sans solvants et par conséquent moins nuisibles pour l'environnement. Les entreprises s'en réjouissent et tendent à recourir à ce genre de peinture aussi souvent que leur qualité le permet. La gestion des déchets est l'affaire de tous, il suffit de le comprendre pour l'optimiser. M. Crausaz Secrétaire de la Fédération romande des maîtres Plâtriers-peintres |
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