Nº 34 du mois de novembre 2000

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

EDITORIAL

Avec estimativement "seulement" 1000 tonnes par an, les déchets de peinture ne figurent pas dans la liste des actions prioritaires pour la gestion des déchets. Le principal problème qu'ils posent tient à la présence de solvants &endash; souvent chlorés &endash; qui interdit qu'on les élimine dans une usine d'incinération des ordures ménagères (précurseurs de la dioxine). Les restes de peinture doivent donc être incinérés à grands frais dans des installations spéciales. Pourtant, leur teneur en solvants organiques a considérablement diminué depuis dix ans et la part des dispersions à l'eau (peu ou pas de solvants) dans la collecte est prédominante.

En Amérique du Nord, les fabricants mettent tout en oeuvre pour soutenir les collectivités publiques dans leurs efforts de collecte. Objectif essentiel : extraire de la masse les peintures à l'eau qui, au terme des législations en vigueur, peuvent être simplement mises en décharge (sauf dans quelques Etats tels que la Californie).

On s'est pourtant aperçu que ces restes de peinture, une fois triés et identifiés, pouvaient avantageusement être réutilisés comme couche de fond, pour des programmes sociaux, par des troupes de théâtre, etc. En moyenne, 25 % des restes de peinture trouvent preneur dans les leftover paint exchange. Un recyclage intelligent, économique et avec parfois des retombées sociales positives. Alors, pourquoi pas chez nous ?

L'Union suisse des fabricants de vernis et peintures et la Fédération romande des maîtres Plâtriers-peintres se déclarent prêtes à soutenir la démarche. Ne manque plus que l'appui des cantons.

 

François Marthaler

Bird, Prilly

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