Nº 33 du mois de septembre 2000

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

EDITORIAL

L'utilisation croissante de plastique dans l'agriculture s'explique par les avantages techniques, économiques et parfois écologiques qu'elle apporte. Mais, comme dans d'autres domaines, la question du recyclage de ces déchets n'est posée que lorsque l'on se trouve confronté à une montagne de déchets.

Il existe pourtant des solutions de recyclage pour ces produits. Fortement souillés par de la terre et des résidus végétaux divers, le problème de leur recyclage n'est pas simple. On y a toutefois trouvé des solutions techniques. Bien sûr, ces filières présentent des coûts. Confrontés au prix d'élimination de ces déchets, les agriculteurs ont vite fait leur choix, dès lors qu'ils peuvent avoir accès aux collectes communales. Si ce service est gratuit ou si la "taxe au sac" ne représente qu'une part des coûts de collecte, il est fort probable que cette voie d'élimination sera la plus avantageuse.

Dommage pour les pouvoirs publics en charge de la planification de l'élimination des déchets, déjà débordés par l'accroissement des déchets urbains et par les limites de capacité des usines d'incinération romandes ! Voilà encore 7000 tonnes de déchets recyclables qui, en Suisse romande, pourraient ne pas encombrer la filière des déchets incinérables ! C'est aussi ce qui explique en partie le fait que les volumes de déchets s'accroissent plus vite (+ 5 %) que la reprise économique (+ 2,5 %).

Mais, une fois de plus, les solutions sont à trouver en amont. Par exemple au travers d'une taxe de recyclage avancée ou d'une obligation de reprise des déchets par le fournisseur du produit.

 

François Marthaler

Bird, Prilly

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