Nº 32 du mois de juillet 2000

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

Les Brèves


 
Courrier des lecteurs
Notre rubrique reste ouverte et vos propositions ou questions sont les bienvenues.

 


Taxes sur les solvants

A partir du 1er janvier 2000, une taxe de 2 francs par kilo est prélevée en Suisse sur les composés organiques volatils (COV), notamment utilisés comme solvants dans l'industrie et dans l'artisanat. Elle sera élevée à 3 francs dès 2003. Les entreprises qui auront déjà pris des mesures draconiennes de réduction des COV pourront être exemptées. L'objectif prioritaire de cette taxe d'incitation est de réduire les émissions de COV dans l'air. On est cependant en droit de s'attendre à ce que les quantités considérables de déchets de solvants diminuent également grâce aux mesures d'évitement et au recyclage.

(Source : "Les déchets spéciaux en Suisse", OFEFP, 1999

 


Papier propre

L'industrie du bois pourrait devenir moins polluante grâce à une enzyme (la lacasse) issue d'un champignon. Les chercheurs de l'INRA de Marseille ont découvert l'étonnante propriété de cette protéine blanchissante. En fait, elle élimine la substance qui jaunit le papier, la lignine. Habituellement, les fabricants utilisent des produits chimiques, des plus polluants, pour venir à bout de cette substance contenue dans la paroi des cellules végétales.

(Source : "Eurêka", N° 52, février 2000)

 


Batteries valorisées

La collecte de batteries de voitures est plus simple que celle des piles provenanant de ménages. Comme elles sont en général échangées dans un garage, le retour aux fournisseurs des batteries usagées est largement assuré. En Suisse, près de 20'000 tonnes d'accumulateurs au plomb se transforment ainsi chaque année en déchets. 70 % sont recyclés par l'entreprise Metallum SA à Pratteln (BL), qui récupère les alliages de plomb, le sulfate de sodium et les copeaux de polypropylène.

Il n'y a pas d'autre possibilité de traiter les batteries en Suisse, c'est pourquoi 6'000 tonnes d'entre elles sont exportées chaque année pour être valorisées dans des plomberies situées en Allemagne, en France ou en Italie. Comme il régnait certains doutes quant à l'écocompatibilité de la valorisation des batteries, l'OFEFP a fait examiner plusieurs plomberies par des experts indépendants en 1992. Seules trois d'entre elles répondaient aux exigences standard vis-à-vis de l'environnement. Il n'est plus délivré aucune autorisation pour exporter des batteries vers les autres plomberies.

(Source : "Les déchets spéciaux en Suisse", OFEFP, 1999)

 


PSE au Japon

Au Japon - leader du secteur électronique grand public et premier consommateur mondial de produits de la mer - l'emballage PSE (Polystyrène expansé = "sagex") tient une place de choix. Avec un taux de valorisation de 55 %, ce sont ainsi 100'000 tonnes d'emballages PSE qui ont été valorisées en 1999. Des chiffres qui, loin de démobiliser les énergies, stimulent les efforts de la recherche autour de nouvelles technologies de valorisation d'un grand groupe comme Sony. Après avoir confirmé que le limonène liquide dissout le PSE, son centre de recherche a mis au point une technologie de recyclage qui permet de produire un PS de haute qualité. Depuis sa première annonce sur le sujet en 1994, le groupe a examiné les moyens de mettre en oeuvre cette nouvelle technique de recyclage ainsi que les diverses applications qui peuvent en découler. Les avantages ne sont pas minces, en effet: solvant naturel extrait des écorces d'agrumes, le limonène réduit par 25 le volume initial du PSE avec une très faible dégradation de ses propriétés physiques, aucun recours à la chaleur n'étant requis. Autres atouts écologiques, le procédé nécessite peu d'énergie, et le limonène peut être réutilisé plusieurs fois. Fort des avantages écologiques et économiques de cette technologie de recyclage qu'il appliquait déjà sur un pilote industriel de son usine de Ichinomiya, le groupe Sony a décidé d'implanter cette année son premier site industriel à Kitu Kyushu, qui devrait être rapidement suivi par quelque 4 ou 5 autres installations pour lesquelles les négociations sont actuellement en cours à travers le Japon.

(Source : "ECO PSE", mars 2000)

 


Combustibles pour cimenteries

Il règne dans les fours rotatifs utilisés dans les cimenteries des conditions similaires à celles rencontrées dans les incinérateurs pour déchets spéciaux. A la recherche de combustibles intéressants, susceptibles de remplacer la houille utilisée jusqu'alors, les fabricants de ciment ont découvert les déchets et les déchets spéciaux. Dans ce cas également, des dispositifs d'épuration des fumées à hautes performances garantissent la qualité de l'air. En 1997, environ 86'000 tonnes de déchets spéciaux (essentiellement de l'huile, des solvants et de la peinture usagés) ont été incinérées dans les fours des cimenteries. Le volume des autres déchets incinérés tels que les pneus usagés, le bois usagé, les boues d'épuration, etc s'est élevé à 65'000 tonnes environ.

(Source : "Les déchets spéciaux en Suisse", OFEFP, 1999)

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