Courrier
des lecteurs
Notre
rubrique reste ouverte et vos propositions ou
questions sont les bienvenues.
Taxes sur les
solvants
A partir du 1er janvier 2000, une taxe de 2
francs par kilo est prélevée en
Suisse sur les composés organiques volatils
(COV), notamment utilisés comme solvants
dans l'industrie et dans l'artisanat. Elle sera
élevée à 3 francs dès
2003. Les entreprises qui auront déjà
pris des mesures draconiennes de réduction
des COV pourront être exemptées.
L'objectif prioritaire de cette taxe d'incitation
est de réduire les émissions de COV
dans l'air. On est cependant en droit de s'attendre
à ce que les quantités
considérables de déchets de solvants
diminuent également grâce aux mesures
d'évitement et au recyclage.
(Source : "Les déchets spéciaux en
Suisse", OFEFP, 1999
Papier propre
L'industrie du bois pourrait devenir moins
polluante grâce à une enzyme (la
lacasse) issue d'un champignon. Les chercheurs de
l'INRA de Marseille ont découvert
l'étonnante propriété de cette
protéine blanchissante. En fait, elle
élimine la substance qui jaunit le papier,
la lignine. Habituellement, les fabricants
utilisent des produits chimiques, des plus
polluants, pour venir à bout de cette
substance contenue dans la paroi des cellules
végétales.
(Source : "Eurêka", N° 52,
février 2000)
Batteries
valorisées
La collecte de batteries de voitures est plus
simple que celle des piles provenanant de
ménages. Comme elles sont en
général échangées dans
un garage, le retour aux fournisseurs des batteries
usagées est largement assuré. En
Suisse, près de 20'000 tonnes
d'accumulateurs au plomb se transforment ainsi
chaque année en déchets. 70 % sont
recyclés par l'entreprise Metallum SA
à Pratteln (BL), qui récupère
les alliages de plomb, le sulfate de sodium et les
copeaux de polypropylène.
Il n'y a pas d'autre possibilité de
traiter les batteries en Suisse, c'est pourquoi
6'000 tonnes d'entre elles sont exportées
chaque année pour être
valorisées dans des plomberies
situées en Allemagne, en France ou en
Italie. Comme il régnait certains doutes
quant à l'écocompatibilité de
la valorisation des batteries, l'OFEFP a fait
examiner plusieurs plomberies par des experts
indépendants en 1992. Seules trois d'entre
elles répondaient aux exigences standard
vis-à-vis de l'environnement. Il n'est plus
délivré aucune autorisation pour
exporter des batteries vers les autres
plomberies.
(Source : "Les déchets spéciaux en
Suisse", OFEFP, 1999)
PSE au Japon
Au Japon - leader du secteur électronique
grand public et premier consommateur mondial de
produits de la mer - l'emballage PSE
(Polystyrène expansé = "sagex") tient
une place de choix. Avec un taux de valorisation de
55 %, ce sont ainsi 100'000 tonnes d'emballages PSE
qui ont été valorisées en
1999. Des chiffres qui, loin de démobiliser
les énergies, stimulent les efforts de la
recherche autour de nouvelles technologies de
valorisation d'un grand groupe comme Sony.
Après avoir confirmé que le
limonène liquide dissout le PSE, son centre
de recherche a mis au point une technologie de
recyclage qui permet de produire un PS de haute
qualité. Depuis sa première annonce
sur le sujet en 1994, le groupe a examiné
les moyens de mettre en oeuvre cette nouvelle
technique de recyclage ainsi que les diverses
applications qui peuvent en découler. Les
avantages ne sont pas minces, en effet: solvant
naturel extrait des écorces d'agrumes, le
limonène réduit par 25 le volume
initial du PSE avec une très faible
dégradation de ses propriétés
physiques, aucun recours à la chaleur
n'étant requis. Autres atouts
écologiques, le procédé
nécessite peu d'énergie, et le
limonène peut être
réutilisé plusieurs fois. Fort des
avantages écologiques et économiques
de cette technologie de recyclage qu'il appliquait
déjà sur un pilote industriel de son
usine de Ichinomiya, le groupe Sony a
décidé d'implanter cette année
son premier site industriel à Kitu Kyushu,
qui devrait être rapidement suivi par quelque
4 ou 5 autres installations pour lesquelles les
négociations sont actuellement en cours
à travers le Japon.
(Source : "ECO PSE", mars 2000)
Combustibles pour
cimenteries
Il règne dans les fours rotatifs
utilisés dans les cimenteries des conditions
similaires à celles rencontrées dans
les incinérateurs pour déchets
spéciaux. A la recherche de combustibles
intéressants, susceptibles de remplacer la
houille utilisée jusqu'alors, les fabricants
de ciment ont découvert les déchets
et les déchets spéciaux. Dans ce cas
également, des dispositifs
d'épuration des fumées à
hautes performances garantissent la qualité
de l'air. En 1997, environ 86'000 tonnes de
déchets spéciaux (essentiellement de
l'huile, des solvants et de la peinture
usagés) ont été
incinérées dans les fours des
cimenteries. Le volume des autres déchets
incinérés tels que les pneus
usagés, le bois usagé, les boues
d'épuration, etc s'est élevé
à 65'000 tonnes environ.
(Source : "Les déchets spéciaux en
Suisse", OFEFP, 1999)