Nº 32 du mois de juillet 2000

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

EDITORIAL

Dix ans après l'entrée en vigueur de l'Ordonnance sur le traitement des déchets, certains transporteurs de déchets utilisent encore le terme obsolète de " décharge classe I (ou II ou III) "… Deux ans après l'entrée en vigueur de l'Ordonnance sur la restitution, la reprise et l'élimination des appareils électriques et électroniques (OREA), un tiers des consommateurs romands sait déjà comment les éliminer correctement. C'est somme toute un bon début !

Le problème reste que les deux autres tiers, s'ils ont un appareil à éliminer, se tournent vers le plus simple et le plus proche repreneur : la commune (ou le ferrailleur s'il s'agit d'une entreprise d'une certaine taille) … On a tous déjà vu un de ces appareils égaré sur le trottoir le jour de ramassage des encombrants … Ainsi, parce que certains distributeurs n'assument pas leurs responsabilités, les objectifs environnementaux visés par l'OREA peinent à se concrétiser. C'est pourtant le secteur de la distribution qui a demandé, lors de la consultation sur le projet d'OREA, de laisser au " marché " le soin de régler la question du financement ! Si ce secteur ne veut pas se discréditer, il doit améliorer dès à présent l'information des consommateurs et mettre de l'ordre dans la jungle des tarifs et conditions de reprise.

Il est vrai qu'en matière de financement plusieurs concepts s'affrontent, qui, tous, ont pignon sur rue. La Confédération s'est donc ainsi épargné de mécontenter l'un ou l'autre. Mais, pendant que l'on temporise, les quantités à éliminer augmentent, elles, de manière inéluctable (de 20 à 50 % ces deux dernières années).

 

Sébastien Piguet

Bird, Prilly

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