Nº 30 du mois de mars 2000

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

Les Brèves


 
Courrier des lecteurs
Notre rubrique reste ouverte et vos propositions ou questions sont les bienvenues.

 


Vers un plastique "vert"

La société née de l'association de Cargill (géant américain dans le domaine des céréales) et de Dow Chemical (chimiste), a contribué à la mise au point d'un plastique "naturel", dit biodégradable. Sur le point d'être commercialisé, ce plastique baptisé NatureWorks PLA (polymères polylactide) est fabriqué à partir de maïs et de blé, et non plus de dérivés pétroliers. La construction prochaine d'une usine dans le Nebraska permettra de produire 140'000 tonnes de PLA par an. Le site d'exploitation devrait démarrer fin 2001 et approvisionner l'ensemble du marché avant l'ouverture prévue d'unités en Europe et en Asie.

A l'heure où le recyclage des plastiques connaît des avancées technologiques sans précédent sous forme de valorisation chimique ou mécanique, pourquoi se lancer dans la création d'un nouveau produit biodégradable, d'autant que les expériences passées se sont soldées par des échecs, faute de débouchés et de rentabilité ? En fait, le PLA dispose de nombreux points communs avec le PET, tels que sa rigidité et sa transparence qui en font un matériau idéal dans l'emballage. Autre avantage, cette fois-ci dans l'industrie textile, ce plastique biodégradable est infroissable et plus doux que la plupart des polyesters.

Convaincue de son succès, cette société rêve déjà de créer de nouvelles familles de plastiques "verts", à base de pâte à papier ou d'enveloppe extérieure de riz. L'enthousiasme, c'est bien connu, peut soulever des montagnes et entraîner, qui sait, d'autres industriels à suivre le même chemin !

(Source : "Recyclage Récupération", N° 3, 21 janvier 2000)

 

La fièvre du mercure

Depuis mars 1999, les thermomètres au mercure ne sont plus vendus en France. Cependant, aujourd'hui, 20 millions de thermomètres au mercure sont encore utilisés en France, contenant chacun 2 grammes de mercure. Dans les hôpitaux, un thermomètre a une durée de vie moyenne d'un mois. Ainsi, plus de 5 millions de thermomètre sont cassés par an.

L'interdiction de vendre ce type de thermomètres va donc permettre d'éviter la dissémination d'approximativement 12 tonnes de déchets de mercure par an !

(Source: "The Warmer Bulletin", N° 70, janvier 2000)

 

Collectes séparées

Sous la direction de l'OFEFP un groupe de travail a élaboré pendant les années 1997 à 1999 une analyse de la situation des collectes séparées en Suisse. Il était composé de représentants de l'économie, de la protection de l'environnement, des organisations de consommateurs et des autorités. A côté de cette analyse de situation, on a évalué la nécessité d'action pour toute collecte séparée et défini des scénarios et des mesures à prendre.

Cette publication permettra aux communes d'apprécier la situation et d'évaluer la nécessité de nouvelles collectes séparées.

A commander gratuitement auprès de l'OFEFP, Documentation, 3003 Berne, E-Mail : docu@buwal.admin.ch

 

Sacs biodégradables

En 1997, le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux (EMPA) a procédé à des tests concernant des sacs biologiquement dégradables pour les déchets "verts". Tests qui ont abouti à des résultats positifs, lesquels ont été toutefois contestés par les repreneurs qui craignent une baisse de qualité des déchets "verts" collectés. Avant que l'Office fédéral de l'environnement (OFEFP) ne calme le jeu, un gros distributeur, en franc-tireur, a mis récemment de tels sacs sur le marché, principalement en Suisse alémanique, où la taxation au sac est largement répandue. Les sacs "verts" biodégradables sont dès lors l'objet d'une controverse.

Actuellement, des communes des régions de Bienne et de Lucerne, ainsi que la ville de Winthertour, approfondissent cette question. Affaire à suivre.

(Source: "Les Villes", No 6/99)

 

 

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