L'installation de
"mini-poubelles" à chaque poste de travail
avec des "tiroirs" pour le papier, les
déchets compostables et les autres
déchets facilite le tri à la source,
comme ici à l'Office fédéral
de la statistique à
Neuchâtel.
Dans un climat économique de plus en plus
concurrentiel, les entreprises de services (publiques
et privées) peuvent trouver dans une gestion
environnementale correcte un élément de
réussite. Souvent, des solutions
planifiées
intelligemment conduisent à des prestations
d'un niveau égal ou supérieur
nécessitant moins de ressources. L'association
Green Office veut promouvoir l'utilisation plus
économique et plus écologique des
ressources tant physiques qu'humaines dans les
administrations publiques et privées.
L'association a, dans ce but, développé
une démarche Green Office qui s'articule
sur:
- un état des lieux environnemental,
basé sur cent questions ciblées,
regroupant les cinq domaines principaux de
l'écologie de bureau (Milieu, Bureautique,
Matière, Energie et Déchets);
- un rapport de synthèse, offrant des
conseils et des indications sur les axes
d'améliorations possibles;
- l'octroi d'un Eco-label Green Office valable deux
ans en fonction des résultats obtenus avec un
suivi dans le temps et une exigence
d'amélioration continue.
Améliorer signifie toujours changer et donc
remettre certaines habitudes et modes de pensée
en question en vue de rendre les "administrations"
plus performantes. Preuves en sont les deux exemples
suivants :
- Exemple 1 : Les petits ruisseaux font les grandes
rivières. 15 millions de marqueurs de texte en
plastique de 20 g chacun donnent un total de 300 t de
déchets par an en Suisse. Une entreprise
auditée par Green Office a aujourd'hui recours
à une liste de critères d'achat
écologiques. Résultats : la
quantité de déchets secs a
diminué d'un tiers grâce à des
stylos-billes et des stylos-marqueurs rechargeables et
les coûts pour les toners et cartouches d'encre
ont diminué de plus de 30% grâce à
des produits "compatibles" (c'est-à-dire
conteneurs rechargés avec de l'encre).
- Exemple 2 : Chaque nouvelle version d'un
programme informatique nécessite en moyenne le
double de mémoire de la version
précédente. Cela signifie qu'en l'espace
de 5 à 6 ans, la puissance nécessaire
à l'application d'un programme a
décuplé ! Les administrations
seraient-elles aussi devenues dix fois plus
performantes durant ce dernier lustre ? Certes non,
car chaque nouveau programme demande une adaptation de
la formation et un temps d'accoutumance du personnel
qui s'en sert. De plus, les instabilités
notoires des programmes les plus sophistiqués
coûtent beaucoup de temps de travail. Des
estimations récentes du Total Cost of Ownership
ont montré qu'au début de l'ère
de l'informatique les coûts qui primaient
étaient ceux pour l'achat des appareils, dans
une deuxième phase ceux pour les programmes et
aujourd'hui ceux pour la maintenance. En "sautant" 1
à 2 générations de programmes, il
est possible d'économiser jusqu'à 10'000
francs par an et par personne ! La prolongation de la
durée de vie d'un ordinateur de deux à
trois ans est une conséquence écologique
bienvenue d'une telle décision, puisque la
production d'un nouvel ordinateur nécessite
plus de matières premières que celle
d'une voiture (de 16 à 19 tonnes de
matières premières et plus de 30'000
litres d'eau - selon Kerstin Wernicke, GLOBUS 2/99, p.
49).
Andrea von Maltitz
Green Office, CP 47
1211 Genève 17