Nº 26 du mois de juillet 1999

Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion des déchets

 

EDITORIAL

C'est fou ce qu'un peu d'air peut entraîner comme problèmes ! Une fois de plus, la bonne question est : "comment éviter l'EPS?" Or, le consommateur ne peut y renoncer, ni en diminuer le volume, ni lui choisir un substitut qui pourrait être plus écologique. En choisissant un appareil, il ne peut pas savoir dans quel matière il est emballé.

Dans ma commune, les citoyens payent l'élimination de leurs déchets à incinérer avec une taxe au volume, mais de petites quantités d'EPS sont acceptées gratuitement à la déchetterie (dont l'exploitation est financée par une taxe de base et par l'impôt). Située à proximité d'une fabrique de produits en EPS, la commune y livre ces déchets, préalablement concassés dans un broyeur à betteraves et conditionnés dans les sacs de recyclage. On évite ainsi la dissémination de ces déchets dans la nature. Mais est-il juste que cette mesure soit payée par la communauté ?

La protection des produits délicats intéresse tout d'abord le fabricant et le transporteur. Pourquoi ne prendraient-ils pas leurs responsabilités &endash; à l'exemple de Sony au Japon &endash; en installant une filière de récupération de ces emballages pour diminuer le volume des déchets au bout de la chaîne de consommation ?

L'idée des chips d'emballage biodégradables mérite d'être étudiée plus avant, ce d'autant que la collecte séparée des déchets organiques est de mieux en mieux organisée. Afin d'éviter que chaque sorte ne dérange le recyclage de l'autre, on pourrait très bien imaginer de colorer les chips "verts" en vert pour bien les distinguer.

 

Ursula Ruegg

Conseillère communale

Retour au sommaire

 

 


Copyright BIRD