Nº 24 de mars 1999
Bulletin romand d'information sur la diminution et la gestion
des déchets
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L'Association romande pour la protection des eaux et de l'air (ARPEA) comporte environ 800 membres représentant divers milieux, impliqués professionnellement dans des activités touchant les eaux, l'air et/ou l'environnement en général (communes, cantons, entreprises, bureaux d'études, etc.). L'ARPEA sert de plate-forme d'échanges d'expériences en vue de favoriser la protection de l'environnement. Elle organise régulièrement des manifestations sur des thèmes d'actualité touchant ces domaines et édite un bulletin cinq fois par an.
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Les chantiers peuvent générer le rejet de quantités importantes d'eaux plus ou moins chargées en polluants. Les principales catégories d'eaux susceptibles d'être rejetées sont les eaux utilisées dans les activités de construction proprement dites (eaux de processus), les eaux de lavage des matériaux ou des machines de chantiers, les eaux de ruissellement et de percolation, y compris les eaux de pompage des fouilles, ainsi que les eaux usées des infrastructures d'accueil du personnel (cabane de chantier, cantine, W-C, etc).
Ces eaux sont en général principalement polluées par les matériaux terreux ou du soubassement du site. Ces matières en suspension peuvent, notamment pour les plus fines d'entre elles, provoquer des dégâts importants sur la faune des rivières même si aucun produit toxique n'est présent. Les eaux de chantiers peuvent aussi être polluées par les produits chimiques utilisés aux différentes étapes du chantier. Des mesures techniques de base permettent d'assurer une évacuation des eaux appropriée (p. ex. raccordement des eaux aux canalisations existantes selon leurs caractéristiques, mise en place de bassins de décantation ou de séparateurs d'huiles, etc). On examinera préalablement toutes les possibilités de recyclage. Ces mesures doivent être combinées avec une bonne gestion des produits chimiques (p. ex. interdiction de rinçage ou vidange des récipients vides, sécurisation du sol et récolte des eaux de ruissellement dans les zones à risque, moyens d'intervention à disposition, etc.) et des matériaux solides (éviter de contaminer les matériaux du site). Toutefois, les pollutions les plus fréquemment rencontrées ne proviennent pas directement de questions techniques, mais d'une mauvaise planification et organisation du chantier, voire de comportements inadéquats. L'ARPEA propose donc les recommandations générales suivantes: Au niveau du projet, faire établir et valider par les services compétents un plan d'évacuation des eaux respectant la législation et les directives techniques en vigueur, notamment selon les zones et secteurs de protection des eaux). Les services cantonaux et, dans certains cas, communaux, sont à disposition pour tout renseignement. Suivant les dispositions légales en vigueur, ce plan peut être soumis à autorisation cantonale préalable. Les travaux ou les mesures particulières liés à la gestion des eaux doivent être intégrés dans les documents de soumission pour toutes les entreprises intervenant sur le chantier. La direction générale des travaux s'assurera du traitement de ces éléments par les soumissionnaires. Elle pourra intégrer des pénalités correspondantes dans les dispositions contractuelles liant les entreprises avec l'entreprise générale ou le maître d'ouvrage. Un plan d'urgence intégrant la protection des eaux doit être mis en place. Des responsabilités claires pour la coordination et la surveillance du chantier doivent être communiquées à toutes les entreprises intervenant sur le chantier. Ces responsabilités doivent être situées au niveau de la direction générale et/ou locale des travaux. Il faut assurer un suivi régulier de la protection des eaux par le biais d'un plan d'assurance qualité du projet (par ex. intégration dans les séances de chantier).
Au nom du comité de l'ARPEA, Berta Pokorni, Dominique Rossel et Philippe Vioget
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