Les flux
cachés
Pour 46 millions de tonnes
de matières importées en Suisse
(brutes ou finies) en 2004, 160 millions de tonnes
sont utilisées pour les produire à
l'étranger. Ce sont les flux cachés.
Selon les statistiques officielles, la
Suisse gagne en efficacité
matérielle, c'est-à-dire qu'elle
utilise moins de matière par rapport
à sa consommation. Mais c'est sans compter
les flux cachés, c'est-à-dire les
déchets, qui en résultent dans les
pays tiers producteurs. Les importations augmentent
régulièrement (part de 62% en 2004),
ainsi que les pressions environnementales qui leur
sont associées à l'étranger.
Ainsi, de 1988 à 2004, les importations ont
crû de 10%, tandis que les flux cachés
ont augmenté de 26%. Avec ce report des
charges environnementales sur les pays tiers
producteurs, l'efficacité matérielle
suisse n'est, de fait, pas meilleure. La
"dématérialisation" de
l'économie peine à se
concrétiser.
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